Lors du Salon d'Automne à Paris en 1930, l' urbaniste P. Lavedan écrit:

"M. Adolphe Thiers expose les maquettes de deux édifices dont le titre suffit à démontrer la variété de son talent: le Casino de Malo-les-Bains et le Sanatorium d'Arnières.

Le Casino est fait de trois parties: l'ensemble même des salles, masse rectiligne et cubique, une véranda, soutenue par des colonnes très minces, qui la précède; un dôme octogonal, à trois étages superposés, qui la coiffe. M. Adolphe Thiers connaît l'Orient et les coupoles byzantines; mais le Casino de Malo-les-Bains n'évoque ni Salonique, ni Constantinople, on pense plutôt aux tourelles pivotantes d'un cuirassé et les gouttières qu'on y aperçoit figurent parfaitement la gueule des canons."

Que pouvons-nous en penser ?

Cette étiquette dorée provient de l'emballage d'un cadeau provenant de ce magasin situé 59 avenue Faidherbe à Malo-les-Bains dans les années 70 (Malo est devenue 59240 après la fusion le 17 décembre 1969)

Il était au coin de la rue Belle-Rade et de l'avenue Faidherbe en face de la Maison Bleue.

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Dans le Journal du Grand Echo du Nord de la France, on peut lire qu'en juin1909, un quartier de la place du Kursaal est en proie à un vaste incendie. Le feu a pris naissance à la Taverne Gauloise, vaste établissement qui est l'ancien dépôt des tramways, puis il s'est propagé à la maison voisine de Madame veuve Florein, patronne de cette taverne. Ensuite le feu a continué son chemin, endommageant celles de Mme veuve François, de l'agence Dassonneville et de la succursale de la Banque Périer de Roubaix. Ensuite il s'est propagé au superbe établissement de M Rosarey, le Café Hôtel du Kursaal repris par M. Lemiot, ancien garçon de cet établissement. Il ne reste que des cendres. Dans la rue Forbin, sont également détruites ou fortement endommagées, les villas "Henri", "Suzanne", "Jules", et "Acacias" dans la rue Tancrède.

Les causes de l'incendie semblent être la malveillance car deux foyers d'incendie à des endroits différents de la taverne Gauloise ont été découverts.

Comme on peut le voir sur la photo ci-dessus, l'hôtel n'avait qu'un seul étage.

Il est ensuite reconstruit avec deux étages, toujours en bois à cause de la servitude militaire. Le journal, le Courrier Populaire de Dunkerque d'avril 1910 écrit: "à propos de la reconstruction de l'Hôtel Rosarey, le génie militaire s'était montré intransigeant et n'avait pas accordé "le moindre relâchement" ".

L'exploitation est ensuite reprise dans les années 1930 par A Declercq (il était célébre avant-guerre pour avoit gagné le gros lot de 500 000 F à la Loterie Nationale en 1933).

En mai-juin 40, pratiquement tous ces immeubles en bois sont détruits par les bombes incendiaires.

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Quand on regarde la carte postale représentant l'arrière du premier Casino de Malo-les-Bains donnant sur l'avenue About, on ne remarque pas les deux pilastres qui soutiennent la grille:

Et pourtant, ils sont bien ouvragés, comme on peut les voir sur cet agrandissement :

Comme ils sont beaux avec ces jolis visages sculptés et ces volutes, tels qu'on les voit sur ces dessins d'Antonin Raguenet, architecte dans son livre datant de 1872.

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Voici deux photos représentant à gauche Alexandre Dumas père et à droite son fils naturel Adophe François Henri Bauër qu'il eut d' Annette Herzer. Il n'a jamais reconnu ce fils qui porte le nom de l'époux d'Annette, Antoine Bauër.

Après une jeunesse tumultueuse, Henry Bauër (son nom d'écivain) est journaliste, polémiste, critique. Il est l'ami de Francisque Sarcey et d'Edmond About.

C'est pourquoi il fait construire, comme eux, à Malo ou plutôt à Rosendaël-les-Bains, une villa qu'il baptisera "Villa Marguerite". Y a-t-il un rapport entre le prénom choisi pour cette villa et celui de l'épouse d'Alexandre Dumas Marguerite Ferrand ?...

Cette villa est construite juste à la période de son mariage en 1880 avec Pauline Lemariée. Il y viendra avec son épouse et son fils Gérard jusqu'en 1895, date de la vente de la villa.

La villa est juste située entre celles de ses deux amis, comme on peut le voir sur le plan ci-dessous.

Voici deux photos du Centre d'apprentissage prises en avril 1973 situé à l'angle du Boulevard de l'Europe et de l'Avenue des Sports à Malo-les-Bains.

On remarque sur la deuxième photo la construction des "Britania". La grande tour existe déjà.

On remarque aussi que le Boulevard de l'Europe n'a encore qu'une seule voie.

Voici l'historique de cet établissement situé à l'angle des rues du Maréchal Foch et du Général Hoche:

Le 16 mai 1919, les religieuses Ursulines s'installent au 15 rue de Picardie (rue Foch) dans la villa Noël (actuellement Villa Notre-Dame) mise à leur disposition par la famille de Quillacq.

Quelques années après, elle fondent une institution de formation de jeunes filles de plusieurs générations dunkerquoises. Leur devise est "Simple dans la Vertu, forte dans le Devoir". L'institution publie une revue périodique "L'Echo de Sainte-Ursule".

Fin des années 30, c'est le déclin de l'établissement, desaffecté juste avant la guerre.

En juin 40, il sert de centre d'internement pour les prisonniers français et britanniques. Ce centre demeura en place toute la guerre.

En 1945, l'établissement devient la propriété de M. Larangé qui l'aménage en salle de réception où se déroulaient notamment les vins d'honneur de mariage. Il y installe un chais dans l'ancienne chapelle.

La salle Larangé laisse place à une épicerie à l'angle de l'avenue About. La gérante est Madame Pierre Vergriete.

Le 15 janvier 1982, vers 3 heures du matin, Jean-Claude Boissy, propriétaire du "Caveau Ste-Ursule" entend les chiens geindre et gratter à la porte. Il constate en ouvrant la porte que toute la cage d'escalier est en feu. Cette nuit-là la propriété n'était occupée que par la famille Boissy et M Acs qui avait un atelier de reliure. Les habitants sont sauvés avec difficulté.

L'eau gèle à cause d 'un froid vif:

Il y a des dégâts considérables, comme ce "Caveau Ste-Ursule" envahi par l'eau:

Le vaste établissemnt comporte aussi un atelier de réparations "Moto Boutique" qui fut également touché. Extérieurement, il ne semble pas trop avoir souffert de l'incendie mais c'est entièrement différent à l'intérieur.

En janvier 1994, dans sa "lettre des Conseils de quartier de la Ville de Dunkerque", quartier de Malo-les-Bains, Philippe Waghemacker, maire adjoint, annonce:

"Ursulines - Angle Hoche-Foch. La démolition de ce bâtiment est en cours. Il sera remplacé par 34 logements et surfaces commerciales."

Sur la photo suivante, les démolisseurs ont commencé leur travail:

L'établissemnt n'est plus qu'une ruine:

Sur la photo suivante, tout est fini. Dans un premier temps, le terrain est nivelé pour enfaire un parking, bienvenu car à cet endroit le stationnement est difficile.

La Villa Notre-Dame est conservée et sert au catéchisme. Elle existe encore actuellement.

Puis, les promoteurs s'emparent du lieu:

Article fait d'après des articles de la Voix du Nord de l'époque et du témoignage de Laurentine Moritz-Bart